C'était un drôle de docteur,
faiseur de rires et de bonheur,
il jouait et chantait à toute heure
repoussant ainsi les assauts du malheur.

Chantez, riez, dansez braves gens,
La vie est belle, cela s'entend !

C'était un magicien des mots,
chasseur de rimes et de tempo,
parfois la tête perdue dans un dico
mais repoussant nos angoisses et nos maux.

Chantez, riez, dansez braves gens,
La vie est belle, cela s'entend !

C'était un mélomane ou un musicien,
à l'affut de belles notes pour les siens,
c'est en musique qu'il créait des liens
repoussant les limites du mal et du bien.

Chantez, riez, dansez braves gens,
La vie est belle, cela s'entend !

Nous sommes tous quelqu'un, une belle personne,
nous pouvons tous recevoir autant que l'on donne.
A l'heure où les cloches de nos églises résonnent
écoutons la vie et ce qu'elle nous chantonne.

Chantez, riez, dansez braves gens,
La vie est belle, cela s'entend !

Il était si beau le temps jadis,
le temps des chemins de terre
que l'on parcourait des journées entières.

Il était si beau le temps jadis,
le temps des petits bourgs
et des hameaux éparpillés aux alentours.

Il était si beau le temps jadis,
celui des chemins torturés
et des vélos déglingués.

Il était si beau le temps jadis,
le temps des culottes courtes salies
par les herbes et constellées d'épis.

Il était si beau le temps jadis,
quand le père Hervé et sa fidèle Coquette
traversait le bourg et avec sa charrette.

Il était si beau le temps jadis,
celui des cartables et des poêles à bois
qui embaumaient la classe et brulaient les doigts.

Il était si beau le temps jadis
mais bien sûr aujourd'hui il n'est plus,
Il est passé si vite, qu'en ai-je vraiment vu ?

Sur ta peau toute tatouée
se dessine tout ton passé.
Tout ce que j'y vois
me ramène à toi.

T'as tout ton corps tatoué,
fleur sauvage au teint hâlé.
Ton regard, des gestes sensuels, ta voix...
Laisse-moi t'aimer une nouvelle fois.

Sur ton corps dénudé
aux arabesques sublimées,
je laisse glisser mes doigts
comme une pluie délicate sur un toit.

J'aime voyager sur cette peau lettrée,
l'ausculter pour en découvrir le sens caché.
Deviner ici les marques du désarroi,
voir là les empreintes de tes joies.

Cette petite rose sur ton sein dessinée
ouvre en moi moult desseins décidés.
Que dire aussi de cette fleur des rois
qui orne ton corps tout près de ton foie ?

Plus bas, juste au-dessous de ton dos courbé
se cachent d'autres symboles dérobés.
Je vais m'y attarder le temps que tu m'octroies,
y déposer un souffle, un baiser... sur ta peau de soie.

J'ai retrouvé les pas perdus,
ils étaient là à quelques pas de moi.
Il y avait pourtant beaucoup de passants
qui n'étaient pas sans passer à leurs cotés
mais ils n'ont pas reconnus leurs propres pas.
Pas si simple quand on est de passage
de voir ceux qui sont sur nos pas.
Bien sûr je ne leur en veux pas,
après tous les passants et les passantes ne font que passer
et ils n'ont pas assez de temps pour compter leur pas.
Passons cela, ce n'est pas si grave,
juste un peu pathétique mais passager n’est-ce pas ?!
Un jour eux aussi ils passeront par-là,
je veux dire par le même passage que moi.
Je l'espère pour eux car le temps passe,
les pas passent vite si on n'y prend pas garde.
Alors ne passons pas à coté de nos pas,
sous ne sommes que de passage, sages ou pas !
Jouissons de chacun de nos pas avant que ne survienne le trépas.